La silphie, une culture intéressante pour la méthanisation
La silphie débarque en Bretagne pour alimenter les méthaniseurs, une soixantaine d’hectares seront semés dès cette année.
Un coût de 1 800 €/ha à l’implantation pour une durée de vie de plus de 15 ans et un intérêt écologique qui semble intéressant: traitement herbicide limité à la première année (et évitable avec un semis sous maïs), plus aucun traitement par la suite, plante mellifère… mais pas accueillante pour le sanglier. Les avantages du miscanthus sans les inconvénients?
En Alsace aussi elle est en test, sur base de l’expérience allemande. La silphie est cultivée Outre-Rhin, avec de nombreuses qualités fourragères et environnementales. Elle est maintenant testée depuis 3 ans sur les communes de Dompaire et d’Uxegney dans les Vosges.
C’est la société HADN qui a déniché la perle rare en Allemagne. La Silphie a été semée sur 160 ha dans les Vosges et pour le moment elle tient toutes ses promesses. Peu gourmande en eau, elle résiste particulièrement bien aux périodes de sècheresse et de canicule que nous rencontrons actuellement. Elle atteint aujourd’hui les 3 mètres, quand le maïs, lui, dépasse à peine les 1 mètres.
Riche en protéine, cette plante vivace convient pour la nourriture des animaux, et permet de réduire la dépendance des agriculteurs envers les tourteaux de soja, pour aller vers plus d’autonomie protéique.
Elle est également très intéressante pour alimenter d’autres ’ventres’, ceux des méthaniseurs, de plus en plus nombreux dans nos campagnes, et qui produisent de l’électricité verte. Elle peut permettre de produire entre 4.000 et 5.000 m 3 de biogaz par ha cultivé, et représenter jusqu’à 15 % des apports.
Voir plus sur l’article de France 3, ainsi que sur la synthèse sur l’espèce élaborée par Christophe Gintz pour la Chambre d’agriculture d’Alsace.